En juillet 2021, différents médias avaient évoqué la possibilité d’acquisition par la Marine royale de deux frégates multi-missions auprès du fabricant italien Fincantieri.
À l’époque, on avait même parlé de négociations assez avancées entre les deux parties mais qui, publiquement en tout cas, n’ont rien donné depuis lors.
Pour autant, un intérêt serait toujours présent au Maroc, à en croire un bulletin publié le 1er janvier 2024 par l’Agence américaine pour le commerce international (ITA).
D’après cette dernière, « le budget de la défense accru » , qui s’est monté à 124,7 milliards de DH (MMDH) au titre du projet de loi des finances (PLF) 2024 (contre 119,7 MMDH en 2023), « servira également à renforcer la flotte de patrouille de la Marine royale avec deux nouvelles frégates » .
« Le Maroc prévoit d’investir dans un système de surveillance côtière de pointe, la sécurisation des côtes étant devenue une priorité majeure du Royaume » , précise aussi l’ITA.
Est-ce à dire que l’industrie militaire américaine lorgnerait de près ces différents marchés, dont spécifiquement celui des potentielles frégates de la Marine royale ? Le fait que l’ITA s’y intéresse ne le signifie pas automatiquement, mais cela veut dire qu’il est digne d’être étudié.
Les États-Unis comptent, ainsi, différents opérateurs susceptibles de fournir le Maroc en frégates, à l’instar de General Dynamics, Lockheed Martin et Huntington Ingalls Industrie.
De façon générale, l’ITA rappelle que le Maroc est le premier client africain de l’industrie de l’armement américaine.
Selon les dernières données du Sipri, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, cette industrie se serait accaparée pas moins de 76% des importations marocaines en matière de défense, bien loin devant la France (15%) et la Chine (6,8%), tandis que les parts de marchés d’Israël augmenteraient graduellement depuis le rétablissement des relations bilatérales en décembre 2020.