Ce seront 700 litres d’eau par seconde qui pourront bientôt être acheminés depuis la station de traitement de Tamri, dans la préfecture d’Agadir Ida-Outanane, jusqu’à Agadir.
Ce mardi 2 janvier 2024, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a officiellement lancé une consultation en vue de mener à bout ce projet d’extension qui va bénéficier d’un appui financier de la Banque islamique de développement (BID) à hauteur de 8 millions de DH (MDH), dans ce qui constitue la deuxième collaboration entre l’ONEE et cette institution financière qui relève de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). En effet, l’Office s’était vu octroyer, en janvier 2014, la bagatelle de 140,02 millions de dollars pour un projet qui visait déjà à l’époque à sécuriser l’accès à l’eau potable dans les zones d’Agadir et à améliorer cet accès dans la province de Chtouka Aït Baha.
Dans le détail, l’eau continuera de provenir depuis le barrage Moulay Abdellah, inauguré en avril 2002 par le roi Mohammed VI au niveau de la commune rurale de Tamri, en attendant que le barrage de Tamri, dont les travaux sont en cours depuis septembre 2002 et doivent durer un total de 78 mois, finissent. Ce dernier barrage prendra alors le relais.
Notons que la région de Souss-Massa, où se trouve Agadir, fait partie des régions du Maroc qui souffrent le plus du stress hydrique. Depuis le premier tiers de décembre 2023 par exemple, le barrage d’Aoulouz, dans la province de Taroudant, n’alimente plus l’agriculture du fait de son taux de remplissage qui tourne autour de 15% seulement.
En même temps, la nappe phréatique de la région, mais aussi celle voisine de Chtouka, est en nette recul, comme l’a indiqué le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, lors de son passage de ce mardi 2 janvier 2024 à la Chambre des conseillers.
Seule l’eau fournie grâce à la station de dessalement mise en service en janvier 2022 parvient quelque peu à aider à résorber le choc. Elle permet d’assurer les besoins de pas moins de 1,6 million d’habitants dans le Grand Agadir.
Outre la station de traitement de Tamri, Agadir puise également son eau au niveau de la station de traitement de Sidi Boushab, dans la province de Chtouka Aït Baha, dont la capacité de traitement est de 300 litres/seconde.