Alors même que l’exercice 2024 n’a pas encore commencé, l’établissement dirigé par Mohamed Rabie Khlie s’est mis en tête d’avancer sur les principaux chantiers qu’il doit mener dans la perspective de l’année 2030, où le Maroc doit accueillir avec l’Espagne et le Portugal la Coupe du monde de football, ce qui nécessitera notamment la mise en place d’un réseau de transport, y compris ferroviaire, de haut calibre.
Dans ce sens, plusieurs études techniques sont en cours de développement pour construire un ensemble de nouvelles gares à l’échelle nationale. On parle notamment, pour les futurs lieux d’établissement de ces gares, de Casa-Sud, de l’aéroport Mohammed-V, du nouveau terminal de Nouaceur, du futur Grand Stade de Benslimane et de Marrakech-Palmeraie.
Au préalable, l’ONCF veut s’attacher les services d’un cabinet spécialisé afin de l’aider à concevoir un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) en vue entre autres d’assurer le suivi de la gestion des déchets, des défrichements et reboisements, de la gestion paysagère des zones de déblais ou remblais, de la gestion des eaux souterraines et superficielles et de la gestion d’espaces écologiques sensibles. Une enveloppe de quelque 10,38 millions de DH (MDH) est prévue à ce titre.
Parmi aussi les nouvelles gares que l’ONCF ambitionne d’ériger, celle du quartier de Hay Ryad à Rabat. Il devrait s’agir d’une sorte de bâtiment-pont qui traverse les voies ferrées en reliant d’un côté l’avenue Annakhil, et de l’autre côté l’avenue Hassan-II. Là également, l’idée est d’initier au plus vite une étude spécifique, pour laquelle l’ONCF a d’ailleurs déjà lancé un appel d’offre officiel, dont le lauréat devrait toucher environ 840.000 DH.
À cela s’ajoute, enfin, le réaménagement des gares existantes, dont celles de Rabat-Agdal, Casa-Voyageurs, Bouskoura et Marrakech-Ville.
Au total, ce chantier de l’ONCF concerne une trentaine de gares.
Mais il y a plus : à côté de ces gares, l’ONCF oeuvre aussi à la réalisation les travaux de dégagement et de préparation nécessaires pour la ligne à grande vitesse (LGV) Kénitra-Marrakech, dont procède d’ailleurs en grande partie le chantier des gares lui-même, puisqu’il est fondamentalement question que celles-ci puissent accueillir dans de meilleures conditions les trains à grande vitesse (TGV).
Concrètement, les futurs travaux, qui couvrent une distance totale de quelque 431 km, seront répartis sur les cinq tronçons suivants et mobiliseront pas moins de 145 MDH :
- Sidi Ichou/Kénitra/Rabat-Agdal (31,2 MDH).
- Rabat-Agdal/Aïn Atiq/Skhirat/Zenata/Mohammédia-Facultés/Aïn Sebaâ/Casa-Port/Casa-Voyageurs/Bouskoura et desserte de Benslimane (31,93 MDH).
- Bouskoura/Nouaceur/Aéroport Mohammed-V/Raccordement Berrechid et contournement de Casablanca (22,96 MDH).
- Raccordement Berrechid/Skhour Rhamna (26,2 MDH).
- Skhour Rhamna/Marrakech (33,64 MDH).
Lancé ce vendredi 29 décembre 2023, l’appel d’offres afférent a pour date limite le 8 février 2024.