Moins de deux mois après l’obtention du marché de la future station de dessalement d’eau de mer de Casablanca aux côtés de Green Africa et Afriquia Gaz, avec lesquelles elle avait formé un consortium, Acciona s’apprête à contracter 250 millions d’euros auprès de l’État espagnol pour pouvoir avancer dans le projet.
Elle-même ibère, Acciona a vu le gouvernement de la voisine du Nord accepter, ce jeudi 28 décembre 2028, l’octroi de ce montant, qui constitue à peu près un tiers de la somme qui devra probablement être engagée au total, à savoir 800 millions d’euros.
Pour l’objectif visé, il sera à la fois de concevoir, construire, financer, démarrer, exploiter, maintenir et transférer la station de dessalement de Casablanca, qui, sur une durée de 30 ans, pourra fournir le Grand Casablanca en 548.000 m3 d’eau par jour, voire 822.000 m3 s’il le faut.
Initialement, c’est dès juin 2026 qu’elle devait être mise en service, mais c’était dans l’optique d’un démarrage des travaux à partir de juin 2023. Or, ce n’est que le 17 novembre 2023 que le marché a finalement été accordé, et ce n’est que début 2024 que ce démarrage est désormais prévu.
Par rapport au prêt obtenu par Acciona, il procède d’un mécanisme espagnol appelé Fonds pour l’internationalisation des entreprises (FIEM), qui depuis le tournant des années 2010 vise à ce que les entreprises espagnoles puissent se trouver des parts de marché dans le monde. Cela rentre aussi dans le cadre de la stratégie « Horizon Afrique », lancée en juin 2020 et qui poursuit les mêmes objectifs, mais au niveau spécifique de l’Afrique.
Pour les 250 millions d’euros, le FIEM les a lui-même reçus de la part de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont fait partie l’Espagne.
Notons que l’objectif du Maroc est de se doter d’une vingtaine de stations de dessalement à l’horizon 2030. Sur ce nombre, douze sont actuellement déjà en service.